7 septembre 2022
Les 29 et 30 juin s’est tenu le dernier temps fort du projet Port@il à Paris (60 participants), avec la participation d’acteurs nationaux, régionaux et locaux (ANCT, France tiers-lieux, Coopérative tiers-lieux, Régions Grand Est et Pays de la Loire, AMF, CNAF, CCMSA, Accolades, Croix Rouge, FN CUMA…). Comme sur chaque événement, des tiers-lieux, des porteurs de projet et des élus locaux étaients présents. Une moitié des participants était extérieure à Familles Rurales. 
Guylaine Brohan lance la journée de réflexion Tiers-lieux

Les 29 et 30 juin s’est tenu le dernier temps fort du projet Port@il à Paris (60 participants), avec la participation d’acteurs nationaux, régionaux et locaux (ANCT, France tiers-lieux, Coopérative tiers-lieux, Régions Grand Est et Pays de la Loire, AMF, CNAF, CCMSA, Accolades, Croix Rouge, FN CUMA…). Comme sur chaque événement, des tiers-lieux, des porteurs de projet et des élus locaux étaients présents. Une moitié des participants était extérieure à Familles Rurales. 


La soirée du 29 juin au siège de Familles Rurales a permis des rencontres et des échanges autour de la projection de diverses réalisations :

La journée du 30 juin, intitulée « Tiers-lieux et nouvelles ruralités. Contributions et interpellations sur le monde d’après », organisée à Mains d’œuvres à Saint-Ouen, s'est divisée en deux temps : le matin a permis de revenir sur le chemin parcouru depuis 2018, les avancées et les freins identifiés, l’après-midi de se projeter et de réfléchir aux perspectives d’amélioration autant en matière d’intervention publique que d’actions associatives. 

Une rétrospective du projet a été présentée à partir de quelques mots-clés (conviction, entraînement agilité, coopération…) et des témoignages d’acteurs locaux sur leur engagement, leur parcours, leurs valeurs. Rémy Cartier, directeur de Familles Rurales Ardennes, a lancé le débat en réaffirmant que « les territoires ruraux doivent reprendre leur destin en main » et que les tiers-lieux leur en donnent la possibilité.

Le cabinet Eexiste a livré les éléments essentiels de son étude d’impact finale au terme de plusieurs visites et de nombreux entretiens avec l’ensemble des parties prenantes. Christelle Van Ham a identifié les défis suivants :

  • ouverture de la gouvernance,
  • mixité accentuée des publics,
  • inscription dans la durée de la dynamique de projet et affirmation d’un rôle politique au lieu,
  • stabilisation et consolidation de la relation à la collectivité,
  • diversification du modèle économique. 

Pendant la table ronde réunissant l'Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires (ANCT), France tiers-lieux, CNAF et Mutualité sociale agricole, Patricia Andriot de l’ANCT relevait une meilleure prise en compte de la ruralité dans les politiques publiques et que les sujets qui avaient infusé ces dernières années étaient la transition écologique et le rôle de l’économie sociale et solidaire sur les territoires. Eric Desroziers de la CNAF soulignait le besoin d’interconnaissance entre les grands acteurs publics pour avancer et passer à un stade de réelle co-construction.

Table-ronde sur le bilan des tiers-lieux

Les ateliers ont permis de confirmer en matière d’action publique, l’urgence à décloisonner, à changer les modalités d’intervention (sortir des appels à projets), à soutenir les démarches de coopération, et de révéler le besoin d’outillage pour faire face à l’hybridation, caractéristique essentielle des tiers-lieux ; ensuite, sur les territoires, que la facilitation était l’affaire de toutes les parties prenantes, plus une posture qu’une fonction dont un organisme aurait le monopole ou un métier ; enfin, sur l’action associative, qu’il faut fédérer les acteurs, dépasser les logiques concurrentielles entre associations ou vis-à-vis des initiatives citoyennes, pour s’attacher à la vraie question de la mobilisation des ressources humaines pour produire de l’intelligence collective au-delà des structures.   

Atelier Tiers lieux

Atelier Tiers lieux

Dans la table ronde réunissant Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires (ANCT), France tiers-lieux, CNAF et Mutualité sociale agricole, Patricia Andriot de l’ANCT relevait une meilleure prise en compte de la ruralité dans les politiques publiques et que les sujets qui avaient infusé ces dernières années étaient la transition écologique et le rôle de l’économie sociale et solidaire sur les territoires. Eric Desroziers de la CNAF soulignait le besoin d’interconnaissance entre les grands acteurs publics pour avancer et passer à un stade de réelle co-construction.

Le grand témoin de la journée, Guillaume Riffaud

La journée a été ponctuée d’interventions du grand témoin Guillaume Riffaud de la Coopérative tiers-lieux. Il a rappelé en particulier que « faire un tiers-lieu, c’est faire de la politique, défendre un certaine vision » de ce qu’il renvoie à la démocratie sociale, qui selon lui apparaît peu dans le débat politique. Le tiers-lieu est « une configuration sociale » qui témoigne de la capacité du territoire à coopérer et impliquer ses habitants, et la commune a un rôle de facilitation à jouer dans cette démarche. La société s’est fragmentée et le tiers-lieu s’est retrouvé coincé dans ces fractures. La seule solution selon lui, c’est la coopération. 

Et des témoignages d'élus locaux

Des élus locaux ont largement contribué aux échanges, notamment Jean-Marie Oudart, maire de Poix-Terron (Ardennes) et Rémy Guyot, maire de Saint-Christo en Jarrez (Loire) qui a lancé : « La meilleure démocratie participative, c’est de laisser faire les associations ».
Quels que soient les thèmes ou les angles, les questions de la place des collectivités, de la vision, du rôle des élus et de leur rapport aux associations reviennent constamment.