27 octobre 2021
Les deux journées ont été construites autour du triptyque comprendre-diagnostiquer-agir et de l’approche « je (individu), nous (collectif), dans (territoire) » qui renvoient aux comportements et aux pratiques (« change-toi pour changer le monde »). Le séminaire a permis des témoignages forts et l’expression de convictions profondes. Le tiers-lieu est un objet politique, c’est un espace de dialogue et de construction. La transition vers un modèle plus raisonné prendra du temps. Le tiers-lieu permet de remettre du lien social et faire ensemble. Retrouvez des contributions d’experts en podcasts Valérie Guillard, professeure à l’Université Paris-Dauphine sur l’économie circulaire, François Maître du Shift Project sur le numérique et Mélissa Gentile de la Coopérative des tiers-lieux sur l’alimentation et les tiers-lieux nourriciers.
séminaire « Les tiers-lieux, acteurs de la transition écologique »

Dans la continuité du webinaire de mars et d’un atelier à distance pour les porteurs de projet en juin autour des objectifs du développement durable, la 3ème étape du programme de travail sur les tiers-lieux, acteurs de la transition écologique, s’est déroulée les 6 et 7 septembre avec un séminaire coorganisé par Familles Rurales et le MRJC au tiers-lieu l’Hermitage à Autrêches dans l’Oise.

54 participants ont pu échanger et partager leurs visions, leurs analyses et leurs expériencesDans ce lieu inspirant de reconnexion avec la nature, profitant d’une météo estivale, les 54 participants ont pu échanger et partager leurs visions, leurs analyses et leurs expériences. Le séminaire a ainsi rassemblé des experts de l’alimentation, de l’économie circulaire, du numérique, de la biodiversité…, des tiers-lieux investis dans la transition écologique, les Usines, la Smalah, l’Usine végétale, A la motte, Le Germoir, l’Hermitage, 8 fablab, des tiers-lieux de l’expérimentation Port@il portés par Familles Rurales et une MFR (Ardennes, Aveyron, Doubs, Haute-Vienne, Loire, Manche, Meuse), des Fabriques du monde rural portées par le MRJC et des partenaires nationaux (CUMA, Engie…).

Les deux journées ont été construites autour du triptyque comprendre-diagnostiquer-agir et de l’approche « je (individu), nous (collectif), dans (territoire) » qui renvoient aux comportements et aux pratiques (« change-toi pour changer le monde »). Il s’agit de travailler à partir de l’existant dans six directions :

  • agriculture et alimentation,
  • économie circulaire,
  • sobriété énergétique,
  • sobriété numérique,
  • mobilités et démobilités,
  • environnement et biodiversité.

D’abord, les tiers-lieux peuvent autoévaluer leur structure et valoriser leurs actions à la lumière des objectifs du développement durable (par un outil). C’est un référentiel international qui permet un « langage commun ». Ensuite, ils devront s’inscrire dans un écosystème spécifique pour mobiliser le territoire car « il n’existe pas d’autre voie que la coopération » (aussi vers les entreprises).  

Le séminaire a permis des témoignages forts et l’expression de convictions profondes. Le tiers-lieu est un objet politique, c’est un espace de dialogue, de construction, il a une fonction de lutte. C’est un modèle de société basé sur l’hyperconsommation à interroger (pourquoi consomme-t-on ? Pourquoi jette-t-on ?), un modèle industriel pour produire plus et vendre plus avec lequel il faut rompre. Ce système contribue à installer des formes d’addictions chez les consommateurs. On ne pense plus réellement en termes de besoins. « Sans retourner au Moyen-Age », il faut se diriger vers « du moins et du mieux ». La transition prendra du temps. Mais il ne faut surtout pas culpabiliser, juste remettre du lien social dans tout pour faire ensemble. 

Retrouvez des contributions d’experts en podcasts Valérie Guillard, professeure à l’Université Paris-Dauphine sur l’économie circulaire, François Maître du Shift Project sur le numérique et Mélissa Gentile de la Coopérative des tiers-lieux sur l’alimentation et les tiers-lieux nourriciers.